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Aide éducative et guidance parentale à Genève

Vous ne savez plus que faire pour vous faire obéir et limiter les conflits avec les enfants? Olivier Chatelain répond gratuitement aux questions que vous vous posez.

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Le casse-tête des activités extrascolaires pour les enfants avant ou dès l’école obligatoire

La question des activités parascolaires n’est pas la question la plus évidente à résoudre, peu importe l’âge de l’enfant. Un casse-tête. Encore un.

Parmi les mille et une questions qui bouillonnent sous le crâne de parents forcément stressés en période de rentrée ou même en milieu d’année scolaire, celle des activités extrascolaires n’est pas la plus évidente à résoudre. Entre le trop ou le pas assez, la marge paraît forte.

Quelle activité choisir pour son enfant? A quel rythme?
Olivier Chatelain, enseignant, dispense ses conseils aux parents
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Activité extrascolaire et niveau socio-économique des parents

Enseignant spécialisé en sciences de l’éducation et créateur du site www.les-heureux-parents.com, Olivier Chatelain souligne d’abord que tous les parents ne sont pas logés à la même enseigne: «Pour ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens financiers, c'est déjà compliqué d’organiser des activités pour leurs enfants pendant les vacances et cette complication est également présente lors du choix de la rentrée.»
A l’inverse, les familles plus aisées ont évidemment davantage de facilité à «mettre sur pied des projets avec leurs enfants en vacances, et de la même façon on remarque lors de la rentrée,  que ce sont généralement ces enfants-là qui vont avoir plusieurs activités extrascolaires».

Activité extrascolaire et plaisir

Indépendamment des considérations d’ordre économique, il semble évident de viser un juste milieu. Pour ce faire, Olivier Chatelain met en avant un principe majeur: «Il faut que l’enfant ait surtout du plaisir à réaliser l'activité extrascolaire et que celle-ci soit adaptée à ses capacités motrices ». Les activités extrascolaires devraient avoir une fonction «d’éveil, devraient favoriser la confiance en soi de l’enfant, être des moments où il va se sentir à l’aise, se faire des amis, où il va apprendre les règles en société et à se décentrer».

Les enfants entre 0 et 5 ans sont encore très égocentriques, impulsifs et ont besoin d’un modèle pour bien se comporter.
Choisissez des activités qui, en «favorisant les liens sociaux en dehors de l’école enfantine», pourront se révéler «un tremplin pour les enfants un peu introvertis, timides, peu sûrs d’eux».
Tout dépend évidemment de l’enfant, mais, estime l’enseignant, «une seule activité c’est largement suffisant à cet âge-là, il faut aussi lui laisser le temps de s’ennuyer un peu, l’ennui peut être créatif, et c’est un peu le but: rendre les enfants créatifs, plutôt que de vouloir absolument les faire entrer dans un moule».

Le choix de l’activité

«Il s’agira plutôt de lui donner peu à peu envie, de l’intriguer plutôt que l’obliger tout de suite à faire absolument quelque chose».

Si vous ne savez pas où inscrire votre enfant, proposez-lui par exemple, une activité dans laquelle il a déjà du plaisir à la maison car «mieux vaut proposer à son enfant une activité qui lui plaît que lui forcer la main.»
Plus généralement, orientez le choix de votre enfant en fonction de ce que vous percevez chez lui, car c'est vous qui connaissez le mieux ses talents et ses faiblesses. 

De plus, apprenez-lui dès le plus jeune âge à persévérer dans l'activité choisie, à ne pas abandonner, même s’il rencontre une difficulté, une frustration. Il n’en sera que plus fier de lui car ses efforts seront récompensés.

Les activités extrascolaires bénéficient-elles d’un soutien suffisant de la part des pouvoirs et institutions publics – cantons, communes, écoles?

Le type et la fréquence des activités proposées «peuvent diverger sensiblement d’un canton à l’autre», répond Olivier Chatelain. «Mais on peut évidemment toujours faire plus.» Le manque, semble-t-il, s’avère plus marqué durant la longue période des vacances estivales. «J’ai un collègue qui a organisé pour la première fois cette année un camp durant les deux mois d’été. Il trouvait que hors période scolaire peu de choses étaient proposées, alors que c’est là surtout que les parents sont demandeurs.»
Olivier Chatelain juge également que la question des horaires est importante. «A Genève par exemple les changements apportés par Harmos en 2009 avaient provoqué toute une discussion sur la compatibilité des nouveaux horaires avec les activités extrascolaires.»
Une étude avait ainsi suggéré que le rajout du mercredi matin risquait de diminuer le taux de participation des élèves aux activités hors école souvent agendées ce jour-là.

«Il faut en tout cas se poser la question du bon aménagement. Dans certains pays scandinaves par exemple, les horaires scolaires sont conçus de telle sorte que les enfants puissent pratiquer davantage d’activités en dehors.»

Texte Laurent Nicolet 
Un article adapté par Olivier Chatelain pour des enfants plus jeunes

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