Avant d'aller plus loin, il est important de connaître la définition du cyberharcèlement donnée par la Prévention Suisse de la Criminalité: « Le cyberharcèlement implique toujours plusieurs auteurs qui s'en prennent à une personne pendant un certain temps via Internet ou via un smartphone dans le but délibéré de la blesser, de la menacer, de l'humilier ou de la harceler ».
La différence essentielle entre un harcèlement dans la vie réelle ou scolaire et un cyberharcèlement est que tout se passe en ligne, sur Internet et qu'il est donc souvent plus difficile à identifier car moins visible par l'entourage direct de l'enfant et de l'adolescent.
Le cyberharcèlement est souvent mis en place dans deux situations. La première, et la plus courante, concerne le prolongement de l'harcèlement dans la vie réelle par un harcèlement sur les réseaux sociaux. C'est-à-dire lorsqu'un.e enfant ou adolescent.e qui se fait harceler à l'école ou par d'autres jeunes se fait aussi harceler en ligne. Les harceleurs bombardent la victime sur les plateformes préférés des jeunes, à savoir Whatsapp, Instagram, Snapchat et TikTok. La victime reçoit alors parfois des centaines de messages de ses harceleurs ou mêmes d'inconnus, et ce toute la journée et parfois même la nuit. Les messages sont souvent dénigrants et humiliants et il arrive aussi que des photos de la victime soient détournées pour la tourner en ridicule.
La deuxième situation dans laquelle le cyberharcèlement se met en place est lorsque le jeune a crée un compte Instagram ou TikTok qu'il a laissé en mode public. Cela signifie que tout le monde peut y avoir accès et donc aussi des gens malveillants, voire pervers. Ainsi, des adolescent.e.s peuvent recevoir plusieurs photos par jour de parties génitales, souvent masculines, amenant parfois à des conséquences dramatiques.
Les critères sont les mêmes que pour un harcèlement en général, à savoir une tristesse chronique, une irritabilité, une anxiété importante, une confiance en soi amoindrie, des troubles psychosomatiques comme le mal de tête ou de ventre. Il est essentiel de savoir que si votre adolescent.e se fait harceler à l'école, il y a de grandes chances qu'il/elle le soit aussi sur les réseaux sociaux.
Dans tous les cas, si le malaise de votre enfant persiste, il est important qu'il ou elle se fasse aider par un.e psychologue ou thérapeute, afin de regagner son estime de soi et dépasser son traumatisme.
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