La colère est une émotion essentielle qui peut être difficile à vivre pour votre enfant et difficile à gérer pour vous. Face à cette colère, voici quelques conseils pour s’en sortir au mieux :
Résumé d'une conférence donnée par le Dr Nahum Frenck,
thérapeute de famille
L’enfant est le fruit d’une co-construction familiale, nourri du comportement des uns et des autres. Chaque membre porte une responsabilité des agissements de l’enfant. Plusieurs éléments peuvent amener un enfant à devenir colérique :
Comment résoudre cela ? La solution est simple, il faut établir des « REPEMERES » ! Les parents doivent s’accorder pour donner à leur enfant des repères communs et uniques, qui ne varient pas entre chaque parent. Ainsi, l’enfant est encadré dans son développement par des « REPEMERES » qui l’accompagnent comme des jalons marquant la route.
L’identité : Reconnaître chaque enfant comme une personne unique. Évitez les termes englobant comme « Les enfants à table » mais plutôt « Pierre, Marie à table ». Il est important pour les enfants de les traiter de manière inégale mais juste. Un enfant de 5 ans ne se couche pas à la même heure qu’un enfant de 12 ans.
L’estime de soi : Il est primordial que votre enfant se sente respecté dans sa réalité, quand bien même elle est très différente de la vôtre. Pour rentrer en discussion avec lui, accepter sa vision du monde pour qu’il se sente reconnu et que vos mots puissent être entendus.
La compréhension : La colère nait souvent d’une souffrance, d’un sentiment de ne pas être compris. Permettre à votre enfant d’être reçu et entendu dans sa détresse ouvre au mieux le dialogue
Respect du territoire de chacun : l’adolescent a besoin de frontières plus ou moins étanches avec les membres de sa famille et ses pairs. Pour exister de manière autonome, être un individu différencier de ses parents, il a d’une peau qui fait office de frontière. Cette peau au sein de la famille, ce sont les lieux privés de chacun.
La communication : elle doit être bidirectionnelle. Je t’écoute parce que tu as quelque chose à me dire et que ça m’intéresse, et vice-versa.
Autonomie : Désigne la possibilité de faire des choix, y compris le droit de faire de mauvais choix que l’on ne ferait pas à sa place. C'est un des éléments clé de la phase de l'adolescence.
La sécurité : Se sentir à l’abri des risques que la vie recèle. Les parents doivent offrir à leur enfant dans la mesure du possible, un espace sécurisé pour leurs enfants, assurant le meilleur développement et un sentiment de sérénité en eux.
Rythme : Respecter le train de vie des enfants. Nous autres adultes considérons le temps comme une ressource à exploiter en permanence, à presser et compresser au maximum pour ne pas perdre une miette. « Tu vas être en retard » « Dépêche-toi » « On a pas le temps pour ça », toutes ces zones de conflit relève plus de l’imposition de l’autorité que du véritable gain de temps. Car les quelques minutes grappillées au cours de la journée à coup de stress et de pression, ne font pas de différence en fin de journée …
Confort : Le bien-être physique et psychique des parents est un prérequis. Il faut être à l’aise dans son rôle – ô combien difficile – d’être parent. Il faut parvenir à distinguer le travail et la vie à la maison. Ne pas hésiter à demander de l’aide ou se renseigner pour vivre mieux la parentalité !
Territoires : mes deux enfants ont la même chambre. Que faire ?
Il faut laisser tel quel, les territoires ont déjà été attribué. Méfiez-vous en intervenant de manière équitable de ne pas faire plus de dégâts. Les enfants ont leur hiérarchie personnelle qui fait sens pour eux.
La sécurité : je peine à faire la distinction entre ma crainte de mère et la sécurité de mon enfant
De nouveau, il faut le lui dire. Reconnaissez sa demander en acceptant qu’il fasse ce qu’il souhaite tout en exigeant qu’il vous rassure. Dès que vous êtes à l’aise, il faut lui donner votre aval. À cet instant, il se sentira écouté et accepté dans ses envies. Vous pouvez lui dire ouvertement : « Je t’aime, et tes activités me font peur. Rassure-moi, et je serai apaisé. Si je ne tenais pas à toi, je n’aurais aucune crainte. »
Mon enfant me nargue, elle ne se met jamais en colère. Comment agir pour qu’elle exprime cette colère ?
Revenons au principe de base : il faut le lui dire. « Je n’apprécie pas cette manière de communiquer, j’aimerai que tu changes pour quelque chose de plus sain pour nous deux. Si tu es en colère contre moi, tu peux me le dire de façon respectueuse et je t’écouterai ».
Jusqu’où le laisser exprimer sa colère ?
Vous pouvez laisser votre enfant exprimer sa colère jusqu’à ce que vous ne puissiez plus la recevoir. Puis quand votre enfant s’est calmé, vous pouvez discuter avec lui pour gérer ses colères. N’hésitez pas à solliciter l’aide à votre enfant, il faut lui demander de nous aider à le comprendre.
Commentaires