La peau de l’enfant, plus mince et plus fragile que celle de l’adulte, présente à l’état physiologique une certaine immaturité, notamment liée à la déficience du film hydrolipidique protecteur et à une perméabilité accrue de la barrière cutanée, la rendant plus vulnérable aux agents extérieurs agressifs.
Cependant, les pédiatres constatent que la peau de certains nourrissons ou jeunes enfants apparaît encore plus vulnérable et plus sensible. Elle réagit de façon exagérée à certains facteurs déclenchant naturellement et habituellement bien tolérés, le seuil de tolérance semblant abaissé, comme chez l’adulte.
L’altération de la barrière cutanée joue un rôle déterminant dans la survenue de l’hypersensibilité de la peau. La diminution de la cohésion entre les cellules de la couche cornée et la fragilité de la zone de jonction entre l’épiderme et le derme sont à l’origine d’une augmentation de la perméabilité accrue de la peau.
Fragilisée et plus perméable, elle laisse plus facilement pénétrer les substances potentiellement irritantes, favorise le contact avec des agents potentiellement agressifs et ne joue plus efficacement son rôle de barrière protectrice.
L’autre paramètre influençant l’hyperréactivité cutanée est l’abaissement du seuil de tolérance cutanée. Dans le contexte de la peau hypersensible, une réaction irritative va se déclencher de façon exacerbée en réponse à des agressions habituellement bien tolérées.
Les manifestations cutanées gênantes de ces peaux “qui ne supportent rien” nécessitent une prise en charge spécifique.
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