L’immersion dans l’eau à la température du corps a tendance à faciliter le processus de la naissance.
Les recommandations sont fondées sur l’observation clinique et sur les résultats d’une étude suédoise suggérant que les femmes qui entrent dans le bain à cinq centimètres de dilatation ou après, ont une réduction des besoins en administration d’ocytocine et d’analgésie péridurale.
La réponse commune à l’immersion est une redistribution du volume sanguin (plus de sang dans la poitrine) qui stimule la libération spécialisés de peptide natriurétique auriculaire (ANP) par les cellules cardiaques. L’effet inhibiteur de l’ANP sur l’activité de la glande pituitaire pituitaire postérieure est lente, environ de une à deux heures. Quand une femme est en travail, cet effet inhibiteur est précédé par un effet analgésique, associée à de faibles niveaux d’hormones de stress et à la libération accrue d’ocytocine.
En outre, la redistribution du volume sanguin stimule les cellules cardiaques spécialisées.
Les sages-femmes expérimentées ont de nombreuses astuces à leur disposition (par exemple une douche) pour aider les femmes à patienter, idéalement jusqu’à cinq centimètres de dilatation. L’enquête indique clairement que de nombreuses femmes restent trop longtemps dans le bain au risque de ralentir le travail (la durée moyenne était de l’ordre de trois heures pour les femmes qui ont accouché dans l’eau!) ; beaucoup d’entre elles entrent dans le bain avant cinq centimètres.
En effet, quand une femme a prévu une naissance sous l’eau, elle peut être prisonnière de son projet. Elle est tentée de rester dans le bain, tandis que les contractions deviennent plus faibles, avec le risque de rallonger les deuxième et troisième phases du travail. Il n’y a pas de tels risques quand une naissance sous l’eau suit une courte série de contractions irrésistibles.
Le foetus, qui est déjà à 1°C de plus que la mère pourrait avoir un problème d’élimination de la chaleur en cas d’élévation de la température, ce qui ne répondrait pas bien à son besoin accru en oxygène.
À l’aube d’une nouvelle phase dans l’histoire de l’accouchement, on peut prévoir que, si un petit nombre de recommandations simples sont prises en compte, l’utilisation de l’eau pendant le travail pourrait sérieusement rivaliser avec l’anesthésie péridurale.
Ces recommandations sont proposées par Michel Odent qui a fondé le Centre de recherche de santé Primal à Londres et mis au point la maternité de Pithiviers en France, où les piscines d’accouchement sont utilisées.
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