L’hystérectomie est un acte chirurgical qui consiste en l’ablation de l’utérus complète ou partielle.
L’utérus est un organe musculaire situé dans le petit bassin (région pelvienne, située dans le bas ventre). Il a un rôle essentiel dans la fonction reproductrice chez la femme. C’est à l’intérieur de l’utérus que se développent l’embryon, puis le fœtus lors d’une grossesse.
L’utérus produit également tous les mois chez la femme un écoulement sanguin appelé règles. Ce même organe peut être à l’origine de nombreuses pathologies gynécologiques.
Plusieurs techniques chirurgicales sont proposées.
Indication:
Le but premier est de traiter ou de guérir certaines pathologies gynécologiques qui sont à l’origine de diverses souffrances. L’hystérectomie est indiquée lorsqu’il n’existe pas d’autres alternatives thérapeutiques ou lors d’échec de traitement médicamenteux (traitement conservateur).
L’hystérectomie peut être effectuée par différentes voies d’abord :
Le choix dépend de l’expérience du chirurgien, de la taille de l’utérus, du nombre d’accouchements par voie basse, de l’âge de la patiente, de l’indication de l’hystérotomie (pathologie bénigne ou maligne) et du souhait de la patiente.
L’anesthésie peut être générale ou locorégionale (rachianesthésie ou anesthésie péridurale). Le choix dépend de la voie d’abord, de l’indication opératoire, des chirurgiens ainsi que de l’état général et du souhait de la patiente.
L’opération est réalisée par l’ouverture de l’abdomen sur environ 10cm. La cicatrice peut être horizontale (plus esthétique, sur la ligne des poils du pubis) ou verticale, médiane (entre le pubis et le nombril, meilleure exposition pour le chirurgien). Elle est indiquée en cas d’utérus très volumineux, dans certaines pathologies malignes.
Durée d’hospitalisation de 4 à 7 jours. Arrêt de travail de 4 semaines.
L’opération est réalisée par voie naturelle, à travers une incision située au fond du vagin. Il n’existe aucune cicatrice abdominale. Parfois elle peut être associée à une cœlioscopie (en cas de difficultés opératoires ou afin de vérifier l’absence de pathologies associées ou d’adhérences). Elle est indiquée en cas d’utérus de petite à moyenne taille, de prolapsus génital extériorisé (descente d’organes) et de pathologie plutôt bénigne.
Durée d’hospitalisation de 3 à 5 jours. Arrêt de travail de 3 à 4 semaines. La convalescence est donc plus rapide.
Technique chirurgicale mini-invasive. Cette technique est rendue possible par l’utilisation d’une petite caméra (appelée cœlioscopie) et d’instruments de chirurgie adaptés, introduits dans l’abdomen à travers de petites incisions (de 5 à 10mm). L’intervention est pratiquée sous anesthésie générale.
L’intervention débute par cœlioscopie à l’aide d’une caméra et de plusieurs instruments introduits à travers de petites incisions de l’abdomen (mesurant chacune entre 5 et 10mm). L’utérus est libéré de ces attaches. Le deuxième temps opératoire rejoint celui de l’hystérectomie vaginale. L’utérus est retiré par voie vaginale. Cette technique est indiquée en cas d’utérus de taille moyenne, ou de suspicion d’adhérence entre les organes pelviens (intestins et utérus). L’abord coelioscopique permet dans ce cas de faciliter l’intervention. Cette méthode permet également de faciliter l’annexectomie lorsque celle-ci est envisagée.
Durée d’hospitalisation de 3 à 4 jours. Arrêt de travail de 3 à 4 semaines.
Absence définitive et irréversible des règles et de la possibilité de grossesse.
Ménopause post chirurgicale, uniquement en cas d’ablation associée des ovaires. Effet psychologique de ce que représente une hystérectomie.
Plusieurs fausses idées sont imputées à l’hystérectomie. En réalité il n’existe pas de prise de poids, ni de ménopause post chirurgicales lorsque les ovaires sont conservées, pas de modification objective non plus de la qualité des rapports sexuels.
Informations pratiques :
Après l’opération une sonde urinaire est mise en place pour 24 heures, mèche vaginale (en cas d’intervention par voie vaginale), perfusion intraveineuse pour une durée de 24 à 48 heures, antibiothérapie prophylactique, traitement d’anti-coagulation par des injections sous-cutanées pendant quelques jours (prophylaxie thromboembolique), ainsi qu’un traitement antalgique (antidouleurs). Les relations sexuelles et les bains sont contre-indiqués jusqu’à la visite post opératoire (4 à 6 semaines), les douches sont autorisées. Un petit saignement par voie vaginale peut survenir dans les jours qui suivent l’intervention. La durée de l’arrêt de travail est de 4 à 6 semaines. Reprise de l’activité sportive 6 à 8 semaines après l’intervention.
Dans tous les cas, n’hésitez pas à appeler votre chirurgien si vous suspectez la survenance d’une complication.
Un article proposé par la Clinique de La Source, écrit par le Dr. Nehad Akram, médecin spécialiste FMH en gynécologie et obstétrique.
Vous vous posez des questions, vous aimeriez avoir des réponses....
La Clinique de La Source répondra à toutes les questions que vous vous posez.
N'hésitez pas à la contacter.
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