Un article proposé par Annick Pochet, Thérapeute en psychologie systémique
Thérapie familiale, individuelle et de couple à Genève
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"Madame F. me contacte car elle ne sait plus quoi faire avec sa fille de 15 ans qui est dans une école privée, dernier recours à une tentative d'obtenir un CFC de secrétariat. N. se lève tard, sèche l'école, est très agressive verbalement avec sa mère.
Lorsque j'arrive, cette mère en pleurs m'explique que sa fille a pourtant toutes les capacités pour réussir, mais qu'elle se sabote. Blottie à côté d'elle dans le canapé, N., m'explique que sa mère a entièrement raison. Elle s'estime très intelligente, voire surdouée, mais une "force" en elle l'empêche de mener à terme ses études.
Les 2 femmes vivent seules et la mère a dit à sa fille qu'elle attend que cette dernière parte (enfin!) pour "revivre" et "refaire" sa vie. En gros, temps que tu es là, tu m'empêches d'exister.
Or ce sont bien les parents qui, au départ, font "exister" leurs enfants en tant qu'individu. En même temps, cette maman donnait de la consistance et de l'importance à sa vie en se "sacrifiant" pour sa fille. N. n'avait donc pas d'autre choix que de tout rater pour continuer à exister et faire exister...On a travailler ensemble sur ce qu' implique le fait de "vivre" et "faire" sa vie, "être" quelqu'un...Il nous aura fallu une dizaine de séances pour que chacune d'elles ne dépendent plus autant de l'autre."
Madame D.S qui élève seule son enfant, me contacte pour son garçon de 13 ans qui a caché le fait qu'il séchait l'école, planquait son carnet de notes, pensant qu'elle ne découvrirait jamais le pot aux roses.
Le directeur scolaire a informé
Alors elle a pris un raccourci en pensant que si son fils fonctionnait comme ça, il deviendrait comme son père, et ça, c'était inconcevable. Elle a beaucoup pleuré, son fils l'a beaucoup consolé.
J'ai réhabilité le fils en tant que personne et non comme une projection de son père. On a mis ensemble des outils d'apprentissage en place et la maman m'a rappelé en fin d'année pour me dire que son fils avait été promu!
Monsieur M. me contacte car son fils D., 14 ans, "a perdu" sa motivation pour l'école.
Les parents l'aident en faisant venir des répétiteurs qualifiés dans différentes matières, comme soutien scolaire, mais visiblement ça ne fonctionne pas. D. ne fait plus aucun devoir, ne travaille plus du tout. Ses parents sont inquiets car D. arrive en dernière ligne droite avant les évacom de fin d'année et ça passe ou ça casse.
D. ne sait pas pourquoi il n'arrive plus à travailler et reprend les mots de son père " j'ai perdu ma motivation". J'ai demandé aux parents et à D. de tous partir à la recherche de la motivation disparue en fouillant dans toute la chambre de D.(on cherchait vraiment !). On a beaucoup ri ensemble et cette dédramatisation m'a permis de proposer immédiatement à D. plein d'outils d'apprentissage à tester chez lui comme à l'école.
En d'autres termes, de le remettre au travail. Un des premiers outils était de ne travailler chaque jour que 5 minutes chrono et de tout arrêter dès que le timer sonnait, même s'il n'avait pas fini d'écrire sa phrase. Il a donc testé, ravi de ne pas avoir à travailler plus de 5 minutes par jour (mais paradoxalement, ravi de travailler !).
Le truc est que très vite, le fait de ne pas pouvoir terminer a engendré de
Lors de la dernière séance, D. m'a montré un objet qu'il avait fabriqué et sur lequel il avait marqué "motivation", m'expliquant, malicieux, qu'il l'avait retrouvée au fond d'un tiroir."
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