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Jalousie et enfant jaloux

Quand la petite soeur ou le petit frère arrive... l'aîné.e peut devenir jaloux

Si pour les parents, l'arrivée de la petite sœur ou du petit frère est un évènement absolument merveilleux, il peut être la source de bien des soucis chez l'aîné.
Ses préoccupations se manifestent d'une façon ou d'une autre car il anticipe la venue de son frère ou de sa sœur. Il ne veut pas perdre sa place et c’est légitime.

Il devient jaloux et il devient alors nécessaire de le rassurer.

Quelques petites astuces pour rendre plus facile l'arrivée du nouveau-né:

  • La force de la parole
    Si la rivalité est saine et normale, il est nécessaire de bien préparer votre enfant à la venue du dernier-né. Cette préparation passera bien souvent par la parole:

    • Rassurez-le sur l'amour que vous lui portez et que vous lui porterez après la naissance.

"Le fait que tu vas avoir un petit frère ou une petite sœur ne changera rien à notre amour pour toi. Le bébé ne va pas prendre ta place. Il a autant d’importance que toi; tu as autant d’importance que lui".

Dites-lui que ce bébé, vous l’avez désiré, comme lui à l’époque. Montrez-lui des photos de lui lorsqu'il était bébé, racontez-lui l’histoire de sa naissance et parlez lui de votre joie quand il est né. 

Faites participer votre conjoint. Ce peut être un moment de partage privilégié pour vous trois.
   

  • Faites-le participer, responsabilisez-le...
    Votre enfant n’ a pas choisi d’avoir un frère ou une sœur; ne l’obligez pas à l’aimer. En revanche, vous pouvez déjà lui dire que parce qu’il est grand, il pourra s’en occuper s’il en a envie, le prendre dans ses bras, lui apprendre des choses de grand, vous aider, etc.
  • Acceptez ses réactions...
    ... positives, négatives, ses moments de régression comme sa difficulté à aller de nouveau au jardin d'enfant ou à l'école enfantine, ... L’enfant peut aussi se remettre à faire pipi au lit, à sucer pouce.
    Ce sont des comportements normaux qui, s'ils ne doivent pas inquiéter les parents, doivent être autant de signes annonciateurs d'une certaine anxiété de la part de leur aîné.
    Il doit passer par là pour trouver sa juste place,  apprivoiser l'arrivée de son frère ou de sa soeur, tout en sachant que vous l’aimerez toujours qu’il ait 4 ans, 5 ans ou 10 ans.
       
  • Donnez-lui des repères temporaux
    "Le bébé sera là quand il fera plus froid encore, quand la neige sera tombée ou quand les arbres seront en fleurs", etc.
    C’est lui parler du temps qui passe.
  • Différenciez...
    Si vous pensez préparer une chambre pour le bébé, différenciez bien le coin du bébé de celle de votre premier né.
    Et ce sera éventuellement l'occasion pour lui de passer dans un grand lit.
      
  • Instaurez un rituel de couchage:
    c’est-à-dire préparez, dans l’esprit de votre aîné, la venue du bébé.
    "Tu vois ici ce sera le lit de ton petit frère/sœur et bientôt tu seras son grand frère, et puisque tu n’es plus un bébé et que nous t’aimons toujours autant, aussi fort que le bébé qui va venir, tu vas avoir un nouveau lit, un lit de grand, et puis, il faut de la place pour tout le monde".
    Et faire ce rituel régulièrement si possible, et jusqu’à la naissance, pour qu’il comprenne qu’il a sa place où qu’il soit, où qu’il dorme, et que vous l’aimez toujours.

  • Participez à un atelier sur la gestion des émotions des enfants: ateliers kimochis ou ateliers Faber et Mazlish sur Frères et soeurs sans rivalité.

                    

Peut-être qu’il lui faudra un certain temps pour assimiler ce changement. Respectez son rythme et faites les choses avec douceur. Il a besoin d’exprimer son inquiétude devant le bouleversement (positif) que vous vous apprêtez à vivre ensemble et c’est salutaire qu’il le fasse dès maintenant. Il se prépare... avec vous, à un changement de l’équilibre familial qui jusqu’alors reposait sur trois personnes, changement qui a déjà commencé depuis quelques mois déjà.

Et... quand bébé sera né, vous expliquerez à votre enfant que vous devez vous en occuper parce qu’il est petit et fragile, comme lui l’a été.

Voir aussi notre article sur la jalousie, une réaction normale

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