Futur en tous genre - Lutter contre les stérérotypes

Yes future - Prochaine journée aura lieu le 10.11.2022

Le temps d’une journée, Futur en tous genres permet à des milliers d'élèves suisses de découvrir des métiers habituellement réservés à l'autre sexe.

« Moi plus tard, je veux être pompier ou astronaute » « Eh bien moi, je serai fleuriste ou je m’occuperai d’enfants ». Sans trop se tromper, on peut deviner qui du jeune garçon ou de la jeune fille, s’exprime sur le métier qu’il ou qu’elle veut faire plus tard.

C’est justement pour lutter contre les stéréotypes que Futur en tous genres initié en 2001, a lieu tous les ans en novembre.
« Aujourd’hui, il y a très peu de filles dans les filières techniques ou technologiques, constate Oskar Hnatek, coordinateur de l’opération pour la Suisse romande. Et à l’inverse, il y a très peu de garçons dans des domaines comme la petite enfance. Cela reflète la société dans laquelle nous vivons et une certaine conception genrée de l'éducation. »

Destinés à tous les élèves de 7P à 9P dans tous les cantons suisses, la journée Futur en tous genres plonge les enfants en immersion dans des entreprises, des organisations ou bien dans des ateliers thématiques, animés par des enseignants. EasyJet, DHL, l’Unige ou l'Espace de Vie Enfantine (EVE) du Nouveau Prieuré à Chêne-Bougeries font partie des lieux qui ont ouvert leurs portes.

« Nous avons l’habitude d’accueillir d’autres stagiaires et apprentis, confie Jessica Fortin, éducatrice et adjointe pédagogique à la crèche EVE du Nouveau Prieuré. Ceux-là sont très jeunes et ont du mal en une journée à se rendre compte ou à se projeter professionnellement. » A défaut de faire naître des vocations, l’intérêt d’une telle journée est à terme de faire évoluer les mentalités et de se débarrasser des préjugés.

Elargir ses horizons

Pour bousculer l’ordre établi et oser se lancer, on a besoin d’exemples auxquels s’identifier.

L’atelier «Un jour en tant que cheffe» –  toujours dans le cadre de Futur en tous genres – a été l’occasion pour 150 dirigeantes d'animer près de 500 ateliers dans toute la Suisse. « La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a accueilli en personne quelques jeunes filles, ajoute M.Hnatek. Elle voulait leur montrer qu’il est possible d’accéder à des responsabilités, que le plafond de verre n’est pas infranchissable. »

Du côté de l'Espace de Vie Enfantine de Chêne-Bougeries, l’ambiance était moins impressionnante. « Le jeune élève était très à l’aise avec les enfants, note Mme Fortin. Il les a aidés à mettre leur veste, leurs chaussures et a joué avec eux dans le jardin. » Une participation active donc, pour ce garçon de 11 ans à qui les éducatrices n’ont quand même pas confié des tâches importantes. Et lui n’a pas cherché à en savoir plus, ne s’est pas imaginé poursuivre dans cette voie. « A cet âge, la plupart ne savent pas ce qu’ils veulent faire, observe Mme Fortin. Mais ça reste une expérience positive pour eux, car ils s’aperçoivent qu’il n’y a pas de métiers exclusivement masculins ou féminins. »

Malgré ses bonnes intentions, le programme rencontre parfois des résistances auprès de certaines familles. « Chaque année, des parents nous appellent pour nous dire que leur fils n’a pas envie d’aller à l’hôpital ou en résidence de soins, rapporte M.Hnatek. Nous leur réexpliquons qu’il ne s’agit pas déjà de se former au métier souhaité d’ingénieur ou d’architecte, mais d’ouvrir les horizons, de tester d’autres mondes. » Nul doute que Futur en tous genres et d’autres initiatives prônant plus d’égalité entre les sexes aideront les nouvelles générations à trouver une répartition plus juste des rôles de chacun et de chacune dans la société.

François Jeand’Heur

 

 

 

 

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