Les enfants homosexuel

Pour moi aussi je pense que ce serait terrible. Non pas que je sois homophobe, mais je ne pense pas qu'être hors norme, sans le choisir soit facile à vivre. Je pense même que ce doit être horrible à vivre, d'être attiré par les gens de son propre sexe. Tous les rapports sont faussés. Même si on ne le dis pas, pour soi-même ce doit être terrible.

Et puis, quelle rencontre faire? y a t il une notion de durabilité de la relation?

Pour ma part, lorsque je fréquente un homme, pour moi le sérieux de l'intention est primordiale. Je ne dis pas que je vais me marier avec lui, mais mon intention de le découvrir et de faire du chemin avec lui est fondamentale. je ne suis pas formatée pour l'essai multiple. Et je me demande si les relations homosexuelles peuvent déboucher sur des relations "sérieuses" et profondes.
Non pas à cause des gens, mais à cause du contexte de la relation.

Voilà pourquoi je serais vraiment navrée qu'un de mes enfant soit homosexuel. En revanche, le voir heureux et épanoui au sein d'une relation, oui là c'est ok.
Mais ma crainte est justement que ce type de relation heureuse et harmonieuse me semble quasi impossible

Non je pense qu'on est  heureux aussi en étant homo ou lesbienne, ce qui est dur c'est la façon de voir des autres....C'est clair que ce n'est parce quoi a été créé au dp, mais si ça marche pourquoi pas....

Je ne suis pas homophobe et pas plus bête qu'une autre sur ce forum. Cela dit, bien entendu que la mort est la pire des choses, cette réflexion est déplacée, puisque le sujet est l'homosexualité de ses enfants. Si on ramène tout à la maladie et/ou à la mort, autant arrêter de venir dire ce que l'on pense de tel ou tel sujet, car forcément cela pourrait toujours être pire. J'ai une pensée émue pour celles qui ont perdu un enfant ou qui sont dans la maladie, mais je ne répondais pas à ce genre de post.

Lorsque j'utilise le terme "c'est la pire chose qui puisse m'arriver", c'est une façon de parler. Qui donc n'a jamais dit "c'est la pire journée de ma vie" alors que ce n'était certainement pas le cas. Bien sûr il y a toujours pire, mais il y a aussi une façon de parler et d'utiliser des expressions. 

Etant un peu vieux jeu et surtout rétro dans ma manière d'être et de penser, pour moi l'homme est fait pour la femme et la femme pour l'homme, et ce depuis la nuit des temps. Je regrette de déplaire par mes propos, mais je ne pourrai pas supporter de savoir l'un de mes fils dans les bras d'un autre homme, pas plus que je m'imagine dans les bras d'une autre femme, c'est ainsi, c'est ma façon de voir les choses. Je n'aurai pas le choix de l'accepter si cela arrive, c'est clair car c'est leur vie, que je la respecte et surtout que je ne m'emmêle pas. J'aimerais, comme toutes les mamans du monde, que mes fils soient heureux, mais j'avoue que je serai incapable de leur souhaiter du bonheur avec un homme dans leur vie, non je ne le pourrai pas, c'est ainsi que je vois les choses aujourd'hui. Je suis certaine que beaucoup pensent comme moi mais que peu on le courage de le reconnaître et de le dire par peur justement d'être à tort traitée d'homophobe.

Très honnêtement AOC, avant que cela n'arrive à ton fils, étais-tu prête à accepter un garçon ? T'es-tu vraiment dit, il y a quelques années, en pensant à son futur  "peu importe" ce qu'il me ramène, pourvu qu'il soit heureux.

Je ne sais pas ce qui me pend au bout du nez, je ne sais pas de quoi l'avenir de mes fils sera fait et peut-être que cela arrivera un jour chez moi aussi et ce jour je tiendrai les mêmes propos que toi AOC, mais franchement je n'aimerais pas du tout. En pensant à leur futur, à l'un et à l'autre je rêve quand même d'une belle-fille et non d'un gars.

Que cela se passe oui, mais chez les autres. C'est peut-être égoiste, et je suis tout à fait certaine de ne pas être la seule égoiste dans ce monde. Mon frère pense exactement comme moi concernant ses propres enfants et pourtant le parrain de son petit garçon est homosexuel, il l'était avant d'être le parrain, c'est un ami de mon frère et de sa femme de longue date, je le connais et ai toujours du plaisir à le voir à l'anniversaire de mon neveu, et c'est un gars des plus charmant. Mais cela ne m'empêche pas de rester sur mes positions concernant ce sujet et mes enfants.

C'est bien ce que je disais quand j'ai écrit qu'un coming out est toujours un choc pour des parents, qu'on le veuille ou non et cela n'a rien à voir avec l'homophobie. En fait on est "programmé" pour penser comme Valedane le décrit si bien. Ensuite, si on doit affronter cette réalité, c'est là qu'on se révélera dans son humanité et qu'on sera d'accord de changer sa représentation des choses parce qu'avant toute chose, c'est bien le bonheur des êtres qui nous sont chers qui compte.

Je rappelle encore le contexte de cette discussion: ce n'est pas une discussion générale sur l'homosexualité mais sur le cas particulier de découvrir que son propre enfant est homosexuel(le).

Merci pour le détail Valedane, je préfère lire des réactions plus détaillées que des avis tranchés.
Comme tu dis, ce n'est jamais évident "d'interpréter" les écrits.
Je pense que tu n'es pas vieux jeu ou égoïste, mais comme le souligne Mona, les gens sont "formatés" (la plupart) pour penser comme toi.

Je suis minoritaire car oui, très honnêtement, j'étais prête avant à accepter que mes enfants amènent n'importe qui entendons-nous... )  en souhaitant juste qu'ils soient heureux, mais comme je l'ai déjà dit, sur le moment ça coupe tout de même les jambes car entre la théorie et la réalité, il y a un pas à faire. Comme tu dis, on trouve toujours plus normal quand ça arrive aux autres....
Ce qui m'a le plus "choqué" sur le moment est de penser aux difficultés qu'il trouverait sur sa route, à sa propore souffrance, au fait qu'il me dise qu'il "aimerait être comme tout le monde"...

J'ose affirmer être sûre que ça ne me poserait aucun problème.

On a un couple d'amiEs, et pour nous c'est tout à fait naturel. Il n'y a aucun problème. La sexualité est de l'ordre de l'intime, et ça ne regarde que les principaux intéressés. Je souhaite sincèrement à ma fille un bel amour, quel que soit son sexe!

Bonjour à tous,

Je tenais à réagir à vos messages car il me semble que l'essentiel est oublié... Soit votre enfant de 19 ans. Découvrir son homosexualité, la vivre, à la pré-adolescence, à l'adolescence et plus loin encore n'est pas encore évident. La première cause de suicide chez les jeunes garçons est en effet constituée par le fait que quelqu'un se découvre homosexuel. C'est donc déjà une magnifique preuve de confiance que ce jeune en ait parlé car hélas beaucoup se taisent. A l'école, ils sont parfois -malgré tous leurs efforts- "repérés", moqués, cela peut faire naître des phobies scolaires ou d'autres difficultés qui ne sont pas négligeables.

Ce qui m'interpelle c'est que l'on ne pense pas à lui. Sans verser dans le pathos, comment le vit-il, a-t-il un espace de parole neutre, quelles sont ses interrogations ?

En bref, et lui, comment vit-il son homosexualité ?

Voilà d'être hors norme n'est simple pour personne mais encore moins pour la personne qui l'est... ne l'oublions pas.

Mamamia
je ne dis pas que c'est facile à vivre pour lui mais si Nous parents acceptons  les différences, nous briserons les tabous, leur place sera plus accessible et ils seront mieux dans leurs baskets.

Maintenant il est vrai que le milieu homo semble plus superficiel car plus en recherche d'aventures (ceci selon mon fils et les sites de rencontres qu'il fréquente). Mais je ne suis pas vraiment d'accord avec lui et comme je le lui ai fait remarquer sur les sites de rencontre hétéro, c'est pareil, les hommes ne recherchent que du Q à priori ou en tout cas une certaine catégorie. Lorsque le tri est fait, on se rend compte qu'il y a aussi beaucoup de personnes qui recherchent du plus solide, ce que mon grand gaillard recherche. Donc dans tous les milieux, il y a de tout, à nous de savoir ce que nous désirons. Maintenant comme partout, pour trouver chaussure à son pied, il en faut !
Il a eu une première longue relation qui a duré 2 ans et il aspire à retrouver cette vie. Là il a rencontré quelqu'un qui, d'entrée, lui a dit que si c'était uniquement pour une aventure il n'était pas intéressé, réflexion qui a plu à mon fiston. Ils ne sont pas si différents de nous !

soledad 
Pour répondre à ta question, ce n'est pas évident de dire ce qu'il ressent réellement car je ne suis pas lui mais j'ai l'impression qu'il vit bien, qu'il est bien dans sa tête, dans sa vie, dans ses baskets. Comme déjà indiqué plus haut, la découverte, la vivre, faire son coming out n'est pas chose aisée mais encore une fois s'il se sent accepté, compris, respecté, il s'acceptera mieux. Si sa famille, ses amis, ses proches le suivent dans ses choix, il se sent plus normal et ces jeunes s'entourent de gens qui les respectent et vivent plutôt dans des grandes villes plus anonymes et mieux adatpées.

Et puis je remarque ils aiment bien aussi stigmatiser l'homophobie, exagérer, "taper des théories", ils sont jeunes quoi!
Mais je tiens à préciser que si certains jeunes se suicident ce n'est pas parce qu'ils découvrent leur homosexualité mais parce qu'ils ne sont pas acceptés. Ce n'est déjà pas évident, si en plus ils sont rejetés…

Que veux-tu dire par a-t-il un espace neutre ??

Mais je tiens à préciser que si certains jeunes se suicident ce n'est pas parce qu'ils découvrent leur homosexualité mais parce qu'ils ne sont pas acceptés

A mon avis, ce n'est pas tout à fait juste. Certains se suicident quand ils prennent conscience qu'ils "ne sont pas comme tout le monde" et cette réaction et ce souci vient bien avant l'idée que c'est ou pas accepté par les autres.

Mais j'espère que cela changera et, effectivement, la banalisation aidera grandement à ce que ces personnes se sentent de moins en moins "pas comme tout le monde".

J'avais un jeune collègue homosexuel qui s'est suicidé. Il avait, cela remonte à quelques 5 ou 6 ans maintenant, osé le dire à sa mère, mais craignait de le dire à son père. Il le vivait caché et  était mal dans sa peau, il était dépressif et malheureux. Je ne connais pas les raisons exactes du suicide. En arrêt maladie depuis déjà quelques semaines, il était venu nous dire bonjour au travail le vendredi. Il allait vraiment mal, cela m'avait très très très profondément bouleversée à l'époque de le revoir amaigri et marqué. J'avais le sentiment que plus jamais il n'arriverait à sourire. On s'était serré très fort dans les bras car on s'appréciait beaucoup lui et moi, je lui avais dit que tout finirait par s'arranger, qu'il devait y croire et prendre soin de lui. Lui m'avait répondu de ne pas m'en faire pour lui,  de bien prendre soin de mes fils et de moi et d'être heureuse. Il m'avait souhaité plein de belles choses et répétait de ne pas m'en faire pour lui, que très bientôt cela irait mieux.  2 jours plus tard, le dimanche, il s'est ôté la vie, j'ai alors compris qu'il était venu nous dire adieu.

J'en connais plusieurs qui n'osent le dire à leurs parents et surtout bien souvent au père. Est-ce que cela veut dire qu'ils ne l'assument pas à votre avis (c'est une question que je pose). Et est-ce que cela veut aussi dire que les mères sont plus ouvertes et compréhensives ?

J'aimerai juste dire à AOC que son fils à bien de la chance d'avoir une maman comme elle. Et je comprends pourquoi les homosexuels sont si attachés à leur maman. Ayons du respect pour eux et pour toutes les différences !

Je vais essayer de répondre à la question de Valedane.

Assumer? Ne pas assumer? Je ne suis pas sûre que le terme convienne ou alors peut-être de la même manière qu'on aurait de dire assumer d'être une femme ou assumer d'être un homme. Il s'agit avant tout de vivre au mieux de ce qu'on est dans un environnement et avec les moyens et les ressources qu'on a et sans doute que les homosexuels ne sont pas mieux outillés que tout un chacun. En cela, l'égalité n'est pas de mise, malheureusement ou heureusement chaque être humain est différent des autres, "tous mêmes et tous différents".

Tu demandes si c'est le fait des mères d'être plus compréhensives. Oui sans doute, mais simplement peut-être par le fait que justement ce sont des femmes. Pour les pères, qui sont des hommes, le processus est sûrement plus complexe car l'homosexualité du fils renvoie au père la sienne potentielle, d'homosexualité et certains hommes ne peuvent pas du tout entrer dans cette confrontation symbolique. Ce serait intéressant de savoir si les mères n'ont pas, elles, plutôt plus de peine à accepter l'homosexualité de leur fille?

Valedane
J'ai un collègue qui a tenté de se suicider à trois reprises (la dernière fois en décembre mais ce n'est sûrement pas la dernière si tu veux mon avis) et qui ne va toujours pas bien et tu sais quoi, il est hétéro, bien marié avec une grande et belle famille.

J'ai un ex-beauf qui est dépressif à mort depuis 20 ans et qui a malgré tout, trouvé chaussure à son pied, et fondé une jolie famille…..

Qu'est-ce à dire ?! que le suicide ne touche pas que les homos. On connaît tous quelqu'un qui a …… je n'aime pas généraliser et pointer une catégorie plutôt qu'une autre!!

Si certains se suicident quand ils prennent conscience qu'ils "ne sont pas comme tout le monde" c'est aussi et surtout parce qu'il s'agit de personnes "fragiles psychologiquement", ils y seraient peut-être aussi arrivés en étant homos.

Maica
Mon fils a surtout la chance de vivre en 2010 dans un monde plus ouvert et moderne.

Je crois comme Mona que le père a une autre représentation de l'homosexualité qui le renvoie à sa propre virilité et qu'il peine à admettre mais il lui faut peut-être juste un peu plus de temps pour accuser le coup et finalement s'il aime son enfant il ne peut que vivre avec cette différence et/ou l'ignorer (la tête dans le sable, faire comme si tout était normal) . Je trouve aussi que les hommes de ma génération ont moins évolué que les belles-femmes-super-fantastiques-meilleures que nous sommes ...

Et puis, au contact de la différence, on apprend à penser différemment. Par exemple, lorsque je vois un jeune, je ne demande plus s'il a "une copine" ? mais "s'il est amoureux" ??. ou "s'il a quelqu'un dans sa vie". Auparavant il ne me serait jamais venu à l'idée de m'exprimer de cette manière …

Ou j'ai tendance (mais je tente de me corriger ), chaque fois que mon fiston me parle d'un ami rencontré, ou d'un potentiel employeur, ou .. ou… de lui demander s'il est gay. Il me dit que je suis persécutée et qu'il faut que j'arrête car  il rencontre aussi des hétéros…. ..  Je vois des gays partout … Enfin on en plaisante surtout !