Sous l’appellation de phobie scolaire, on range des maux bien différents.
Si la même peur l’emporte sur l’envie d’apprendre ou de retrouver ses copains, les origines sont souvent bien diverses.
«Il est plus juste de parler de refus scolaire que de phobie car l’école n’est pas toujours la cause du problème, note Laurent Holzer, pédopsychiatre. Les raisons peuvent être la peur de l’évaluation, l’anxiété sociale, celle de la performance ou de la séparation.»
Les bons élèves sont aussi exposés que les autres. Comprendre les motifs, c’est tenter de décrypter la représentation qu’a l’enfant de lui-même et de sa place au sein du groupe.
Quand arrive la rentrée des classes, plus d’un est stressé, se demande s’il va pouvoir s’intégrer, retrouver ou se faire des amis. Au bout de quelques jours, les choses rentrent dans l’ordre et la tension due à la nouveauté, à l’inconnu disparait.
A l’inverse, la phobie scolaire s’installe durablement provoquant des troubles physiques et psychiques, maux de ventre, vomissements, angoisses. S’ensuivent certificats médicaux, absentéisme, décrochage scolaire.
«Ils prennent du retard, observe M.Holzer. Ils ont peur de redoubler, de devoir s’adapter à une nouvelle classe et cela crée encore plus d’obstacles.»
Pour cette raison, le maintenir à l’abri, lui faire suivre des cours par correspondance est une fausse bonne idée.
«C’est catastrophique, ça va à l’encontre du traitement, juge le Dr Holzer. L’enfant, l’ado doit renouer des liens sociaux avec ses camarades, avec les adultes. Il doit s’exposer et affronter ses peurs.»
La phobie peut durer des semaines, des mois et on évalue que le temps de la réintégration est proportionnel au temps passé en dehors du système scolaire.
Avant de reprendre une vie normale, l’élève doit remonter le fil de ses peurs, les reconnaitre pour mieux les défaire.
Pour enfant dès 4 ans autour de la rentrée scolaire, à lire avec Papa ou Maman Cinq histoires qui abordent les inquiétudes des enfants liées à l'école : peur de la rentrée, peur des moqueries, peur de la maîtresse, peur de rater ou peur de ne pas avoir d'amis. Chacune de ces petites histoires se conclut par une explication et les conseils d'une psychologue, Geneviève Djenati
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